Insensibles aux pressions américaines, les états asiatiques soutiennent la résolution ukrainienne de l’AGNU

Les pays asiatiques sont majoritairement restés fidèles à leurs positions lundi, la plupart votant en faveur d’une résolution menée par l’Ukraine lors de l’assemblée générale de l’ONU, alors même que les États-Unis auraient exhorté les alliés à voter contre.

L’AGNU a finalement adopté la résolution non contraignante, qui reconnaît l’invasion de l’Ukraine par la Russie – plutôt que de parler d’un « conflit entre la Fédération de Russie et l’Ukraine », comme l’ont décrit les États-Unis dans leur résolution concurrente – et appelle à « une cessation rapide des hostilités et [à] une résolution pacifique de la guerre contre l’Ukraine ».

La résolution préparée par l’Ukraine faisait aussi état de sérieuses inquiétudes concernant l’implication potentielle de troupes nord-coréennes « combattant de concert avec les forces de la Fédération de Russie ».

Les États-Unis se sont joints à la Russie, à la Corée du Nord et à 15 autres étatspour voter contre la résolution, dans une démarche décrite par un sénateur républicain comme une « volte-face radicale par rapport aux idéaux américains de liberté et de démocratie ».

Quatre-vingt-treize membres de l’AGNU – y compris l’Australie, le Canada, l’Indonésie, le Japon, la Nouvelle-Zélande, Singapour, la Corée du Sud, la Thaïlande et les Philippines – ont voté en faveur de la résolution ukrainienne.

Soixante-cinq membres, y compris la Chine, l’Inde, le Laos, la Mongolie et le Vietnam, se sont abstenus. L’année dernière, notamment, la Chine a voté contre une résolution similaire; l’abstention de cette année pourrait laisser présager un changement de politique.

Le jour du vote, le président chinois Xi Jinping a discuté avec le président russe Vladimir Poutine. Selon une lecture chinoise de l’appel, Xi a déclaré à Poutine que « les deux pays sont de vrais amis [et] se soutiennent mutuellement ». M. Poutine aurait déclaré à Xi Jinping que la Russie était déterminée à « parvenir à un plan de paix durable et à long terme » avec l’Ukraine. Les lectures chinoises précédentes, y compris celles faites en début d’année, en 2024 et en 2023, n’ont jamais mentionné le soi-disant désir de paix de Moscou.