La conférence de Munich sur la sécurité accueille les nouveaux visages de l’Asie-Pacifique

La conférence sur la sécurité, l’une des plus exclusives au monde, s’ouvrira vendredi à l’hôtel Bayerischer Hof de Munich. La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, participera à la 60e conférence de Munich sur la sécurité, tout comme la vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, le secrétaire d’État, Antony Blinken, et les secrétaires généraux de l’OTAN et des Nations Unies.

Mais ce sont les nouvelles recrues de cette conférence qui témoignent d’un changement dans la portée et les priorités de l’événement. L’Asie du Sud-Est, généralement sous-représentée à Munich, jouira cette année d’une « forte présence », selon Politico. Lundi, le président de la conférence s’est déclaré « très fier d’avoir réussi à faire venir à Munich de plus en plus de représentants de l’Asie ».

Le ministre de la Défense de Singapour, Ng Eng Hen, et le ministre des Affaires étrangères du gouvernement démocratique renversé du Myanmar, Zin Mar Aung, participeront à la conférence, ainsi que d’autres délégués éminents de la région Asie-Pacifique, dont le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi.
 

Le point de vue de Munich

Le volumineux rapport annuel du forum a été publié lundi. Le document souligne la complexité croissante de la danse du « multi-alignement » pour les pays de l’Indo-Pacifique pris en étau entre Washington et Beijing et affirme, par exemple, qu’il serait judicieux de « réduire les risques liés aux chaînes d’approvisionnement des semi-conducteurs » en s’éloignant de la Chine.

Les conflits entre la Russie et l’Ukraine et entre Israël et le Hamas retiendront l’attention des délégués, mais l’AUKUS, les hostilités en mer de Chine méridionale et les tensions autour de Taïwan devraient également figurer à l’ordre du jour.
 

Un programme chargé attend Mme Joly

À la conférence de 2022, Mme Joly ne s’est engagée officiellement qu’avec un seul partenaire de l’Asie-Pacifique, Singapour, et a tenu des réunions bilatérales avec la Finlande, le Portugal, le Royaume-Uni et d’autres pays. À cette occasion, elle a participé à une table ronde sur la sécurité indo-pacifique, mettant en exergue la stratégie indo-pacifique du Canada, et a publié une déclaration avec d’autres femmes ministres des Affaires étrangères de pays tels que la Mongolie, la France et l’Allemagne.