La semaine dernière à Vancouver, le Canada a tenu la huitième réunion de l’Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP), un bloc commercial de 11 membres responsable d’environ 15 % du PIB mondial.
Dans une déclaration commune, les économies membres ont reconnu que l’environnement commercial est « de plus en plus fragmenté et imprévisible » et que les bénéfices du commerce doivent être « partagés au sein de la société », surtout parmi les femmes, les peuples autochtones et les micro, petites et moyennes entreprises.
Comme l’a indiqué notre récent rapport, le commerce de marchandises du Canada avec les sept économies de l’Asie-Pacifique (AP7) du PTPGP (Australie, Brunéi, Japon, Malaisie, Nouvelle-Zélande, Singapour et Vietnam) est passé de 48 milliards $ CA en 2018 à 66 milliards $ CA en 2023.
Cette augmentation provenait principalement de l’importation canadienne de biens de consommation et de machinerie industrielle auprès de l’AP7. Le commerce de marchandises entre le Canada et le Vietnam a connu sa plus importante croissance depuis 2018, augmentant de 117 % de 2019 à 2023.
Le PTPGP représente seulement 4,4 % du commerce mondial de marchandise, tandis que l’ACEUM représente plus de 67 % et l’AECG représente 8 %.
La FAP Canada et Affaires mondiales Canada ont co-animé un forum politique du PTPGP sur le commerce inclusif en supplément à la rencontre de la semaine dernière.
Processus d’adhésion
Les économies souhaitant se joindre au PTPGP maintenant doivent répondre aux trois principes d’Auckland, soit : être prêt à répondre aux « normes élevées » de l’accord, avoir démontré le respect de ses engagements commerciaux et reconnaître que les décisions dépendent du consensus des membres du PTPGP.
La semaine dernière, les membres ont établi un « groupe de travail sur l’adhésion » pour négocier l’adhésion du Costa Rica à l’accord.
Taïwan et la Chine ont demandé à se joindre au bloc à une semaine d’intervalle en 2021, mais les membres ne se sont pas prononcés sur ces demandes. L’Équateur, l’Indonésie, l’Ukraine et l’Uruguay ont également manifesté leur intérêt à rejoindre l’accord. Le Royaume-Uni accédera au bloc le 15 décembre.
La déclaration commune du bloc indique que « la coercition économique n’est pas conforme aux normes élevées de l’accord », suggérant que la candidature de Beijing, par exemple, ne se réalisera pas de sitôt. Le Canada se concentrera vraisemblablement sur la lutte contre la coercition économique au cours de sa présidence du G7 en 2025.