Le président chinois Xi Jinping et le ministre des Affaires étrangères Wang Yi sont également en train de parcourir le circuit diplomatique, Xi accueillant cette semaine le chef du parti communiste vietnamien, To Lam.
Par le passé, la Chine et le Vietnam n’ont pas été les alliés les plus proches. Mais M. Xi et M. Lam se sont concentrés sur les racines communistes « partagées » des deux pays lors de leurs rencontres à Beijing, et ont signé 14 protocoles d’accord portant sur le commerce, les échanges entre les universités et les banques centrales et plus encore.
M. Lam a qualifié la Chine de « priorité absolue » pour le Vietnam, alors que M. Xi s’est engagé à « établir de bonnes relations de travail et une amitié personnelle » avec M. Lam, dans le but de réaliser des « progrès [bilatéraux] plus profonds et solides ».
La « diplomatie de bambou » du Vietnam – ferme, mais flexible – a sous-tendu le premier voyage à l’étranger de M. Lam en tant que chef du parti communiste (et président). En plus de ses liens stables avec Beijing, Hanoï dispose d’un partenariat stratégique complet avec Washington, renforcé en 2023.
Le Vietnam dispose d’un partenariat semblable avec la Russie qui date de 2001, et le président russe Vladimir Poutine a visité le pays au mois de juin. Pendant sa visite, M. Lam a félicité Poutine pour le « soutien écrasant » qu’il a reçu lors des élections présidentielles russes du mois de mars, un scrutin qu’Ottawa a qualifié de « mascarade ».
Beijing tente d’obtenir un cessez-le-feu hors d’atteinte au Myanmar
Mercredi dernier, Wang Yi a rencontré le chef de la junte du Myanmar, Min Aung Hlaing, dans la capitale de Nay Pyi Taw, tenue par les militaires. Le communiqué de la Chine mentionne le souhait de M. Wang de voir la paix et la stabilité le long de la frontière entre la Chine et le Myanmar, ainsi que la gratitude de Min Aung Hlain pour le « rôle constructif de Beijing dans la promotion des négociations de paix » entre la junte et les groupes rebelles.
Cependant, la guerre civile au Myanmar se poursuit, et certains analystes sont sceptiques quant au progrès supposé de la Chine de rapprocher les deux parties.