Soutenu par le programme de bourses de reportage de la Fondation Asie Pacifique du Canada pour l'année 2024-2025, Robert Williams s'est rendu en Australie en août 2024 pour enquêter sur la tentative infructueuse du gouvernement australien de mettre en place une limite au nombre d'étudiants internationaux admis dans le pays, et les conditions de vie difficiles de ces étudiants à Sydney, l'une des villes les plus chères au monde La série en trois parties de Robert Williams a été publiée par le Waterloo Region Record et à travers le réseau de publications du groupe médiatique Metroland Media en décembre 2024.
Sa série examine le secteur universitaire australien durant une période d'incertitude politique, se concentrant sur les acteurs opposés au plafond proposé et les étudiants pris dans le débat sur leur rôle dans la société australienne.
Première partie : Les Canadiens mettent en garde l'Australie : « Évitez nos erreurs concernant le plafonnement des étudiants internationaux »
Avec 27 millions d'habitants, l'éducation internationale est la quatrième plus grande industrie d'Australie, contribuant à plus de 50 milliards de dollars annuellement aux exportations et stimulant le tourisme grâce aux visites familiales. Début 2024, l'Australie comptait environ 717 500 étudiants internationaux. Cette croissance rapide a soulevé des inquiétudes concernant la qualité de l'éducation, la pénurie de logements, l'immigration, les pratiques non éthiques de certains établissements, et la nécessité de rediriger les étudiants vers d'autres régions que Sydney et Melbourne. Bien que le plafond proposé ait été abandonné, le débat sur le rôle des étudiants internationaux dans la société australienne se poursuit.
Deuxième partie : La crise du logement étudiant : l'expérience australienne
Sydney, l'une des villes les plus chères au monde en matière de logement, fait face à une crise qui touche particulièrement les étudiants internationaux. Confrontés à une offre limitée, ces derniers se retrouvent souvent contraints de partager des chambres et de payer des loyers à des propriétaires qu'ils n'ont jamais rencontrés, sans contrat formel. Après la pandémie de COVID-19, l'arrivée de nouveaux étudiants étrangers a été pointée du doigt comme facteur aggravant la hausse des prix, bien que ces étudiants ne représentent que 4% du marché locatif. Les étudiants internationaux se trouvent fréquemment dans des situations précaires, avec peu de recours en cas de problèmes, en raison des voies officielles pour trouver un logement qui leur sont souvent inaccessibles.
Troisième partie : Asservissement pour dettes, exploitation sexuelle et autres réalités méconnues des étudiants internationaux
À tout moment de leur scolarité, environ 40% des étudiants internationaux en Australie rencontreront des problèmes juridiques, contre 34% des étudiants locaux. L'asservissement pour dettes, l'exploitation sexuelle et le non-paiement des salaires font partie des conditions difficiles auxquelles sont confrontés les étudiants étrangers en Australie, une situation qui s'applique également à de nombreux étudiants ayant choisi le Canada. Ces réalités constituent le quotidien de milliers d'étudiants internationaux.
Les propos exprimés ici sont ceux de l'auteur et ne reflètent pas nécessairement la position de la Fondation Asie Pacifique du Canada.