Le Japon adopte un projet de budget axé sur la défense alors que les rumeurs concernant l’AUKUS se multiplient

Samedi dernier, la Chambre basse du Japon a approuvé un projet de budget de 1 billion $ CA (112 billions  de yens) pour le prochain exercice financier. Le budget révisé, approuvé en décembre, mais mis à jour à la suite du tremblement de terre survenu le 1er janvier dans la péninsule de Noto, comprend un montant record de 72 milliards $ CA (7,95 billions de yens) pour la défense du pays, une augmentation de 16 % par rapport à l’année dernière, ainsi que des mesures de lutte contre l’inflation, entre autres dépenses.

Les dépenses militaires du Japon soulignent son rôle mondial croissant. Depuis février  2022, le Japon a promis 16 milliards $ CA à l’Ukraine, et le 19  février, Tokyo a tenu une conférence sur la reconstruction de l’Ukraine avec plus de 130  entreprises. Le 25  février, les forces armées japonaises ont entamé la cinquième version d’un exercice avec l’armée indienne visant à améliorer les capacités d’opérations interarmées. Et cette semaine, le Japon s’est joint à l’OTAN dans le cadre d’un exercice annuel de défense spatiale.
 

Le Japon, le Canada et l’AUKUS

Nikkei a récemment rapporté que les États-Unis souhaitaient que le Japon adhère au pilier non nucléaire de l’AUKUS en matière de technologie de défense. Ni Washington ni Tokyo n’ont confirmé cette nouvelle, mais le premier ministre japonais Kishida Fumio et le président américain Joe  Biden pourraient discuter de l’AUKUS lors de la visite de M. Kishida à la Maison-Blanche le mois prochain. Certains experts ont suggéré que le Canada et la Nouvelle-Zélande, membres de l’Alliance des Cinq yeux (Five Eyes), adhèrent au pilier non nucléaire de l’AUKUS, mais Ottawa est resté silencieux sur le sujet.

Parallèlement, les relations commerciales entre Canada et le Japon continuent de se renforcer : cette semaine, lors du congrès annuel du secteur minier de Toronto, Mitsubishi Corporation, la plus grande société commerciale du Japon, a annoncé un investissement de 25 millions $ CA dans un projet d’exploitation d’une mine de lithium dans le Nord-Ouest de l’Ontario.
 

Le budget constitue un gain important pour M. Kishida, qui voit son soutien fondre

Le soutien pour M. Kishida s’est récemment affaibli à la suite d’un scandale de « caisse noire » qui a fait de lui le premier premier ministre du pays à comparaître devant un comité éthique parlementaire.

Selon un sondage, la cote de popularité de M. Kishida s’élève actuellement à 25 %, soit sa cote la plus basse depuis son entrée en fonction en 2021.