Près de 350 millions d’enfants en Asie du Sud sont exposés à des pénuries d’eau

Alors que les gouvernements fédéral et provinciaux du Canada ainsi que des entreprises et des organisations de la société civile canadiennes se préparent à participer à la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques de 2023 (COP 28) qui aura lieu aux Émirats arabes unis plus tard ce mois-ci, l’ONU a publié un nouveau rapport qui sera assurément considéré comme une lecture essentielle.



Le rapport, intitulé « Grandir en plein dérèglement climatique », indique que 55 % des enfants d’Asie du Sud – soit plus de 347 millions de personnes âgées de moins de 18 ans – sont vulnérables à un vaste éventail d’effets découlant de la rareté de l’eau et d’un manque d’accès à de l’eau potable. Seuls le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord ont un pourcentage plus élevé (64 %) d’enfants vulnérables aux pénuries d’eau. Le rapport s’ajoute à l’indice mondial des risques climatiques pour les enfants que l’ONU a publié en 2021 et qui était le premier à caractériser les enfants comme des acteurs majeurs des initiatives relatives aux changements climatiques.

 

Les enfants souffrent des répercussions à court et à long terme

L’ONU a décidé de mettre l’accent sur les enfants parce qu’ils sont particulièrement vulnérables à certains aspects des changements climatiques, notamment en raison de leur stade de développement physique et cérébral et de leur sensibilité à certaines maladies dont la prévalence et la gravité sont souvent exacerbées par les changements climatiques.



Par exemple, comme le souligne le rapport, le nombre et la durée des sécheresses à l’échelle mondiale ont augmenté de 29 % depuis 2000. En Inde, la plus grande récurrence des sécheresses compromet l’alimentation des enfants, ce qui a des répercussions à court et à long terme sur leur santé.

 

Mettre les jeunes à l’avant-plan

En publiant le rapport avant la COP 28, qui débutera à Dubaï le 30 novembre, les auteurs de « Grandir en plein dérèglement climatique » espèrent non seulement sensibiliser la population à l’urgence des pénuries d’eau, mais aussi présenter des exemples de mesures positives.



L’un de ces exemples est la collaboration entre plusieurs groupes du Maharashtra, un État de l’Ouest de l’Inde, qui compte 126 millions d’habitants et abrite la méga-ville de Mumbai. Cette collaboration, intitulée Maha Youth Climate Action, est principalement dirigée par l’UNICEF et le gouvernement de l’État et a permis de former plus de trois millions de jeunes et plus de 10 000 éducateurs dans des secteurs comme la lutte contre les changements climatiques et les innovations locales.



La Politique d’aide internationale féministe du Canada souligne que dans de nombreux pays, les femmes et les filles sont les principales responsables de l’approvisionnement en nourriture et en eau pour leur famille. Lorsque l’approvisionnement en eau douce devient plus imprévisible, les filles doivent passer plus de temps à obtenir cette ressource, ce qui signifie qu’elles ont moins de temps à consacrer à leurs études, donnant ainsi lieu à des enjeux générationnels sur le plan des études et de l’avancement professionnel.