Kim et Poutine se rencontrent dans l’Extrême-Orient russe, dans la perspective de conclure un contrat d’armement

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a rencontré le président russe Vladimir Poutine le 13 septembre, suscitant des inquiétudes quant à une éventuelle vente d’armes entre les deux États parias. Les deux pays font l’objet de lourdes sanctions internationales



Lors de leur rencontre au cosmodrome de Vostochny, dans l’Extrême-Orient russe, les deux dirigeants ont non seulement dénoncé l’hégémonie de l’Occident, mais ils
auraient également discuté de la coopération sur le plan militaire et de l’aide alimentaire, bien que les détails exacts de cette discussion de cinq heures restent obscurs.

Troc de nourriture contre des armes

La Corée du Nord, qui dispose d’un stock d’armes réputées compatibles avec les systèmes d’armes russes, chercherait à échanger des armes contre de la nourriture, le pays étant de plus en plus appauvri par les sanctions. Les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU) interdisent fermement le commerce d’armes avec la Corée du Nord et toute violation de ces résolutions provoquerait probablement une réaction internationale, ce qui pousserait la Russie et la Corée du Nord à s’isoler davantage.



Si les États-Unis brandissent la menace de nouvelles sanctions en cas de vente d’armes entre la Corée du Nord et la Russie, la
Chine, premier partenaire commercial des deux pays, aurait probablement plus de poids pour empêcher la conclusion d’un tel accord.

 

La course de la Corée du Nord vers l’ultime frontière

La rencontre entre les deux hommes au port spatial est d’autant plus préoccupante que Pyongyang a échoué à deux reprises dans sa tentative de lancer des satellites espions au début de l’année et que son objectif plus large est d’améliorer ses capacités de surveillance militaire. La coopération de la Russie avec d’autres grands pays spatiaux a diminué en raison de son invasion de l’Ukraine, mais Moscou a construit et continue de développer des « alliances spatiales » avec d’autres pays partageant les mêmes idées, comme la Corée du Nord.



Pour l’instant, la Corée du Nord semble se concentrer sur des activités plus terrestres, se rabattant sur des méthodes de perturbation éprouvées : une
heure à peine avant la rencontre Kim-Poutine, la Corée du Nord a tiré deux missiles balistiques à courte portée qui ont atterri dans la mer du Japon. La Corée du Sud a dénoncé ce tir comme une violation des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et le Japon a protesté par la voie diplomatique à Pékin.