Le sommet de l'OCS met en évidence les désaccords internes et la possibilité d'une nouvelle expansion

Mardi, l'Inde a présidé la réunion annuelle des chefs d'État de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), avec des apparitions virtuelles du président chinois Xi Jinping, du premier ministre indien Narendra Modi, du président russe Vladimir Poutine et d'autres encore.  

Lors de ce sommet de haut niveau, les dirigeants ont discuté de « questions politiques et de sécurité, de commerce et d'investissement, de transport et d'énergie, de culture et d'échanges humanitaires », entre autres, selon un communiqué de presse de l'OCS. Les participants ont également évoqué l'idée d'élargir l'organisation, qui a intégré l'Iran en tant que neuvième membre au cours du sommet.  

M. Xi appelle à un resserrement des liens au sein de l'OCS et critique l'Occident  

Moscou et Pékin ont fondé l'OCS, un bloc politique, économique et de sécurité, en 2001. Ses membres représentent environ 40 % de la population mondiale et approximativement 25 % du PIB mondial.  

Dans son discours de mardi, M. Xi a déclaré que les États membres de l'OCS devaient renforcer leur coopération en matière de sécurité et qu'ils devaient « réprimer sévèrement les forces du terrorisme, du séparatisme et de l'extrémisme ». Il a exhorté ses homologues à s'opposer au protectionnisme, aux sanctions unilatérales et à « l'extension excessive » de la sécurité nationale. Les médias d'État chinois ont fait valoir, dans un article publié à la suite du sommet, que l'ajout de nouveaux membres pourrait contribuer à renforcer l'influence mondiale de l'OCS.

Les désaccords persistent

Selon India Today, le Pakistan et l'Inde se sont disputés lors du sommet. M. Modi a déclaré dans son allocution, apparemment à l'encontre du Pakistan, que « certains pays utilisent le terrorisme transfrontalier comme un instrument de leur politique et offrent un refuge aux terroristes.  L'OCS ne devrait pas hésiter à critiquer ces pays ». Le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif a répondu en attirant l'attention sur la persécution présumée des minorités en Inde, et a ajouté que l'Inde ne devrait pas utiliser le terrorisme pour « marquer des points diplomatiques ».  

L'Inde a également semblé s'en prendre à l'initiative chinoise « Une ceinture, une route ». En effet, M. Modi a déclaré qu'une « forte connectivité est cruciale pour le progrès de toute région... [mais] il est essentiel de faire respecter les principes fondamentaux de la charte de l'OCS, en particulier le respect de la souveraineté et de l'intégrité régionale des États membres ».